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Rude Ingénierie / L'HOMME-FOULE

On peut dire avec allégresse que Rude Ingénierie agite avec l'Homme-Foule le grand fleuve de l'art en osant dire - et nous rappeler très fort - que tout cela est « une histoire qui a de l'histoire ». Une histoire parsemée d'allusions politiques, de délires savants et de solitudes ô combien grotesques.

Guitares et masques, voix et pixels, débris et fureurs : rien de l'épure, tout de l'ébauche, amplifiée... Ni rectilignes, ni uniformes, les désirs de l'Homme-Foule sont joliment foulés aux pieds sur grand écran. Son destin équivaut à du pareil et à du même, sans lendemain, étourdissant, en tout cas, tout contenu dans le grincement d'un tambour à manivelle cadencé par le pulse d'une image de l'homme à venir : sans voix, sans visage et sans papier...

L'Homme-Foule est un surgeon d'avenir artistique aussi inattendu que bienheureux, une sorte de manifeste surréaliste « augmenté » qui renouvelle ou qui relance, on verra, la possibilité d'une écriture scénique libre, automatique, parée d'émerveillement enfantin, tel un hommage rendu aux boîtes à musique actionnées par la seule imagination...

Issu tout droit des profondeurs de la vie avec ce qu'elle comporte « d' absurdement » remarquable,
l'Homme-Foule laisse en tête les airs légers d'un grand fracas lumineux !!!

À la Salle Multi, Méduse, Québec

Article publié le 9 mars 2010

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